>> Rocailles, vitrail... et compagnie

D’où me vient cette passion pour le verre coloré ?
Enfant, j’habitais un petit village du Haut Doubs : les Bréseux.
J’avais à peine cinq ans et notre maison jouxtait l’église Sainte Agathe et son cimetière.
Avec ma sœur, ce lieu devint notre terrain de jeu favori, mystérieux et presque interdit.
Sur les vieilles tombes, restait encore des couronnes mortuaires aux fils de fer rouillé d’où s’échappaient de petites perles de verre "les rocailles".

C’est bientôt la Toussaint, si vos pas vous mènent dans un cimetière assez ancien comme le Père Lachaise ou le cimetière de Montmartre, en vous penchant vers le sol vous pourrez encore découvrir dans le gravier des multitudes de ces petites perles.
J’aimais aussi, comme une souris, entrer dans cette église ou le calme s’imposait et admirer le regard bienveillant des statues et les couleurs de ses vitraux multicolores.
Plus tard j’apprendrai que, du monde entier, des gens se déplacent pour admirer les œuvres de Manessier, le célèbre vitrailliste.
Hasard de la vie, Manessier réalisa ses vitraux à l’église de Trinquetaille à Arles en 1953, ville d’enfance de ma mère et aux Bréseux en 1950, ville de naissance de mon père.

La suite au prochain épisode…